samedi 19 août 2017

Traversée des Pyrénées Occidentales - Matériel


Préalable à la "narration" (bien grand mot...) de cette première partie du GR10, la liste du matériel que j'ai transporté. 
Je disposais de 3 grosses semaines au mieux. Partant de Hendaye, je ne m'étais pas fixé de planning, ni de destination finale, mais au vu de ma forme qui était tout sauf olympique, il était clair que je n'aurais pas le temps d'atteindre les régions franchement montagneuses. J'ai donc tablé sur des températures clémentes en climat océanique et en zone "verte".

Les poids indiqués sont en g. Obtenus sur une balance de cuisine et sans garantie.
(Mais certains d'entre eux doivent être vérifiés, un problème de piles sur ma balance...)


La bagagerie

 Objet  Poids Commentaire
 Sac à dos 
 995
 Osprey Exos 58 
 Sacs hermétiques 
 180
 Sea To Summit : 2l, 8l (x2), 20l 
 Divers 
 32
 Ziploc et assimilés  
 Total  1207

Remarques :
  • Les Pyrénées, cela n'a pas la réputation d'être sec... J'avais fait le choix de remplacer l'ensemble des conditionnements d'origine de mon matériel par 4 sacs hermétiques plutôt que de revêtir le sac à dos d'une protection pluie générale : Un 20 litres pour sac de couchage + drap de sac + matelas, un 8 litres pour mes vêtements en m'en servant de traversin la nuit, un autre 8 litres pour la nourriture, un 2 litres pour l'ensemble des petites bricoles. Il serait à vérifier que j'ai bien été gagnante sur le poids total. En outre, j'aurais pu prendre des sacs plus petits et/ou plus légers.
  • Le sac à dos (taille S) fait 55 litres. Trop en l’occurrence, un 40 litres m'aurait suffit. Hormis que celui dont je dispose est plus lourd que ce Osprey qui m'est de plus très confortable... J'aurais également pu laisser chez moi la poche têtière de 115g... Le bon côté, c'est que cela m'a permis de ne quasiment pas compresser le sac de couchage. 
  • Les ziplocs m'ont permis de protéger l'électronique et quelques autres petites choses fragiles par temps de pluie et, surtout, de reconditionner mes ravitaillements (fromage, semoule, ...).


La cuisine

 Objet  Poids Commentaire
 Spork 
 9
 En plastique
 Réchaud 
 52
 Popote 
 124
 Marmite norvégienne 
 32
 Briquet 
 11
 Petit briquet BIC
 Gourde 
 25
 Platypus, Soft Bottle 1 litre  
 Poche à eau 
 90
 Platypus, Hoser 1 litre  
 Total  343

Remarques :
  • Je préfère cumuler gourde et poche à eau de 1 litre chacune plutôt que de prendre une poche à eau de 2 litres. Cela m'alourdit de 13g, mais me permet entre autre de mieux savoir où j'en suis de ma consommation. Souvenir de quelques mauvaises surprises où je me suis retrouvée sans eau alors que je pensais qu'il m'en restait pas mal.
  • Voir les consommables, ce n'est pas le bois qui manquait, mais je savais que j'aurais parfois du mal à en trouver du sec. J'avais donc complété le réchaud à bois d'une boite de plaquettes Esbit et d'une bonne poignée de charbon de bois, histoire de ne pas me retrouver le bec dans l'eau (c'est le cas de le dire) en cas de pluies persistantes. 
  • Etant seule (hormis les 2 premiers jours), la popote me suffisait : inutile pour moi de la compléter d'un bol ou autre. Mais celle de 0,5 litres aurait été suffisante et j'aurais gagné 50g...


Le bivouac

 Objet  Poids Commentaire
 Abri 
 795
 La palourde, faite maison 
 Tapis de sol 
 107
 Une bâche de protection achetée au rayon peinture de la GSB voisine 
 Sac de couchage 
 730
 Drap de sac 
 104
 En soie, made in Décathlon
 Matelas 
 200
 Thermarest NéoAir XLite Small
 Total  1936

Remarques :
  • Abri 2 places... Et donc surdimensionné. Mais sans regret. D'une part parce que JL m'a accompagné les premiers jours et que j'espère bien l'avoir convaincu que cette solution est au moins aussi satisfaisante qu'une tente double toit, d'autre part parce que cela m'a permis de disposer d'un espace vital particulièrement confortable lorsque je m'y abritais de la pluie.
  • Le drap de sac m'a servi pour les quelques nuits que j'ai passées en gîte d'étape, et lorsque les nuits étaient trop chaudes pour le Cumulus qui me servait alors tout au plus de couette.
  • Petit édit : je viens de corriger le poids du matelas


L'instrumentation et assimilés...

 Objet  Poids Commentaire
 Smartphone 
 115
 Wiko Sunset (écran 4")
 APN 
 267
 Sony RX100 M2 
 Chargeur 
 54
 Boussole 
 21
 boussole mousqueton, de Décathlon 
 Frontale 
 53
 Black Diamond, Ion 100 lumens 
 Topo 
 175
 TopoGuide de la FFRP  
 Total  685

Remarques :
  • Emporter le TopoGuide était une erreur... J'aime savoir où je suis, ne suis toujours pas adepte des GPS, et j'avais préféré cette solution à une pile de cartes, mais je n'ai pas été satisfaite tant par la forme que par le contenu. A revoir.
  • Le téléphone garde la charge très longtemps tant que je n'utilise pas l'écran (veille ou conversation). Mais elle s'écroule très vite sinon (consultation de fichiers embarqués, web, SMS, etc.). Je n'ai donc pas compté sur lui pour autre chose que quelques contacts avec mes proches, consulter la météo de temps en temps, etc. 
  • A choisir entre batterie d'appoint et chargeur, j'avais préféré le chargeur, plus léger et qui me servait aussi bien pour le téléphone que pour l'APN. Les possibilités de recharger étaient nombreuses. A noter qu'après avoir hésité, j'avais préféré prendre un câble un peu long. J'ai bien fait : Bien que plus légers de quelques grammes, mes câbles ultra courts n'auraient pas convenu dans les nombreux cas où les prises étaient placées un peu haut, mon appareil risquant de se retrouver "suspendu" le temps de la charge à défaut de le poser sur une quelconque pyramide.
  • La boussole m'a servi a 2 ou 3 reprises, dans la purée de poids, à des endroits où quelques cairns n'auraient pas été de trop... Par temps dégagé le balisage est largement suffisant pour qu'elle soit inutile tant qu'on reste sur le GR.


Le matériel d'hygiène

 Objet  Poids Commentaire
 Couteau 
 19
 Victorinox classic (lame + ciseaux + pince à épiler + ... ) 
 Brosse à dents 
 8
 Manche court évidé 
 Serviettes 
 22
 2 petites serviettes microfibres 
 Total  49

Remarques :
  • Le reste, c'est du consommable
  • Pas besoin de peigne, un coup de rasoir (avec sabot quand même...) avant le départ permet de s'en passer.


Les vêtements

Ceux que je ne portais pas sur moi en marchant : vêtements de nuit ou de rechange lorsque les autres étaient sales ou trop mouillés, veste polaire pour les soirées un peu fraîches, ...

 Objet  Poids Commentaire
 T-shirts 
 95 
 Chaussettes 
 40 
 Sleep 
 32 
 Veste polaire 
  258 
 Forclaz 200 Décathlon
 Legging 
  150 
 
 Cape de pluie 
 288 
 Ancien modèle Décathlon
 Total 863

Remarques :
  • La cape de pluie est restée moins souvent dans le sac que je ne l'avais espéré... Ceci dit, ce sera certainement l'un des prochains éléments de la liste à être remplacé, que ce soit par un achat ou par un bricolage. Elle commence à montrer des signes de vieillesse (quelques déchirures dans des ronces) et sa conception me convient de moins en moins... 
  • Je me suis toujours organisée de façon à disposer de vêtements (à peu près) propres et secs pour la nuit. Quitte à devoir remettre des vêtements mouillés le matin. Un point incontournable à mon sens, tant pour la qualité du sommeil que par "respect" de mon sac de couchage.


Les consommables

 Objet  Poids Commentaire
 Esbit 
 80 
 Une boite de 20 tablettes de 4g
 Charbon de bois 
 100 
 Une grosse poignée. Poids approximatif 
 Traitement 
 27 
 Incontournable, sans commentaire
 Trousse d'urgence 
  41 
 Voir ci-dessous
 Trousse de réparation 
  52 
 Idem
 Savon 
 24 
 Petit savon marseillais
 Eau 
 1500 
 1,5 l environ à chaque ravitaillement
 Alimentation 
 1000 
 Estimé, à chaque ravitaillement
 Total 2824

Remarques :
  • L'Esbit et le charbon de bois m'ont servi lorsque le bois disponible sur place était trop mouillé pour être utilisé seul, ce qui s'est révélé assez courant... En général, en démarrant le feu avec l'Esbit et/ou quelques morceaux de charbon de bois, la température atteinte était suffisante pour sécher un peu le bois et utiliser un "mixte". J'ai toutefois pratiquement tout utilisé, en me rationnant.
  • La "trousse d'urgence" est composée de comprimés de Micropur, de 2 comprimés d'Ibuprofène, de quelques pansements américains (sutures adhésives), d'une compresse à l'alcool, d'Arnica et Apis Mellifica en homéopathie. Je n'ai utilisé que le Micropur. Le buff aurait pu maintenir provisoirement une entorse, et le scotch de la trousse de réparation aurait servi de sparadrap au besoin. J'avais considéré que, dans une région finalement peu isolée, cela me suffisait pour les menus bobos, pour rejoindre une pharmacie, ou pour attendre les secours sachant que, en cas de gros pépins, je n'aurais de toute façon pas pu faire grand chose.
  • La trousse de réparation est composée d'un peu de SilNet, de quelques morceaux de SilNylon, du kit de réparation du matelas, d'un peu de fil "au chinois" (lin cordé), de 2 aiguilles (droite et courbée), et de scotch électricien. Je n'ai rien utilisé.
  • Le savon sert à tout : corps, dents, vaisselle, linge, ... La quantité emportée n'a pas suffit et je me suis contentée d'eau les 2 ou 3 derniers jours.
  • Je n'ai jamais approvisionné plus de 1,5 litre d'eau, ce qui représente donc le max : au ravitaillement, je remplis la poche à eau et prévois 0,5 litre de complément dans la gourde, ou inversement. L'avantage est de ne pas me retrouver privée de boisson (je suis incapable d'estimer ce qu'il reste dans la poche à eau sans regarder) et de ne pas avoir à attendre 1h que le Micropur agisse avant de boire à nouveau.
  • Le poids de la bouffe est estimé et, là aussi, représente un max. D'une manière générale, chacun de mes repas représente 100 à 150g, et je complète de "vivres de course". Je me suis ravitaillée en moyenne tous les 2 jours, selon ce que je trouvais : pâtes, semoule, ramen, purée, fruits séchés, biscuits divers, fromage local, soupes déshydratées, ... Sans oublier un délicieux saucisson de brebis trouvé à Esterencuby et le meilleur gâteau basque que je connaisse, en portions individuelles, à Bidarray. Dans la région, ce n'étaient pas les possibilités qui manquaient.


Sur moi

 Objet  Poids Commentaire
 Chaussures 
 865 
 Pantalon 
 284 
 Millet LD Trekker Stretch
 T-shirt 
 95 
 Chaussettes 
 40
 Sleep 
  32 
  
 Soutien gorge 
 40 
  
 Buff 
 37 
   
 Lunettes de vue 
 36 
 Totalement incontournable... 
 Bâtons 
 267 
 Argent 
 10 
 Quelques billets, CB, ... poids approximatif 
 Total 1706

Remarques :
  • J'ai trouvé le pantalon un peu chaud par beau temps, mais au moins il me protégeait (un peu) des insectes et je n'apprécie pas vraiment les "convertibles". Il a de plus l'avantage d'un très grand confort par son côté "stretch" et sèche (assez) vite.
  • Les chaussures ont fait là, je pense, une de leurs dernières sorties. La semelle marque des signes d'usure dont j'ai clairement ressenti l'effet "glissant" dans certaines descentes.
  • Même s'il m'a fallu empiler les 2 t-shirts et la polaire certains soirs, je n'ai jamais eu froid. Je pense par contre que l'ensemble serait insuffisant à plus haute altitude en cas de mauvais temps.
  • Bonne ou mauvaise habitude, j'ai tendance à garder les bâtons à la main même lorsque je ne les utilise pas. 


Analyse, pistes d'améliorations ou d'allègement

Totaux
  • Si je fais le tour du matériel transporté dans le sac, avec ou sans consommable, j'avais donc entre 5,083 et 7,907 kg sur le dos chaque jour à en croire la somme de ces pesées individuelles (au départ de chez moi, mon pèse-personne annonçait 4,9 kg pour l'ensemble hors consommable). Voire moins dans les quelques cas où j'ai porté la polaire et la cape de pluie en plus de mes vêtements "habituels". Soit une moyenne approximative de 6kg.
  • Si j'ajoute ce que j'avais sur moi en permanence, cela fait donc un total général entre 6,779 et 9,603 kg suivant que l'on considère ou non les consommables, soit de l'ordre de 8kg en moyenne.

Ce qui m'a manqué ou ne me convenait pas :
  • Habituée aux cartes type TOP 25 de l'IGN, j'ai parfois regretté de ne pas avoir de cartes plus détaillées (ou inversement plus générales) en lieu et place du topoguide que je ne prendrai plus. Je réfléchis à la bonne solution, électronique ou papier. A suivre donc.
  • M'étant passé de ma bombe d'insecticide, j'ai servi de plat de résistance aux taons et aux aoûtats... Elle fera certainement partie du voyage lors de mon prochain séjour dans le coin malgré ces 107g neuve. 
  • Dans les rares gîtes où je me suis arrêtée, j'ai regretté de ne pas disposer de sandales ou autres mules pour l'intérieur. Marcher pieds nus sur le carrelage mouillé et sale, c'est pas mon truc. Reste à savoir si je suis prête à m'alourdir de quelque chose comme 150g pour si peu car je m'en passais très bien le reste du temps.
  • Je le disais, la cape de pluie réclame la retraite, et me convient de moins en moins : trop longue et/ou trop ample (je marche facilement dessus dans les montées), trop lourde, difficile à mettre et à maintenir correctement en place, s'ouvrant facilement sur les côtés, ... Son remplacement est à l'étude.
  • Le café lyophilisé, ça va un jour ou deux mais après, ça devient franchement pénible... Et comme je ne pense pas réussir à convaincre Georges de m'accompagner, il va falloir que je trouve une autre solution. A l'étude.

Ce que j'aurais pu laisser chez moi :
  • Un sac hermétique en rassemblant les vêtements et le sac de couchage dans le même,
  • La marmite norvégienne qui n'était évidemment pas utile en tant que telle (mais sert de "conditionnement" à la popote),
  • Le drap de sac puisque je dormais habillée (en général en legging + t-shirt + chaussettes),
  • La poche têtière du sac à dos, et le TopoGuide (on va finir par le savoir).
  • Quant au reste, je ne suis pas prête à me passer des trousses d'urgence et de réparations minimalistes même si j'ai eu la chance de ne pas en avoir besoin et j'ai utilisé tout le reste, donc j'en resterai là en termes d'items à éliminer tant que je n'aurai pas trouvé de solutions alternatives. Ce qui représente donc 470g à gagner, au mieux, sauf à remplacer certaines lignes par des équivalents plus légers (popote, polaire, ...). 
  • En outre, les 2 principaux contributeurs au poids sont le sac à dos lui-même, et l'abri. Deux éléments surdimensionnés pour cette rando faite essentiellement en solo. Un choix que j'assume mais qui indique clairement par quoi commencer si je veux m'alléger. 

Conclusion : si tant est que la liste "parfaite" existe, elle dépend de la personne, de l'environnement, des conditions météo, de ce qui motive à randonner, etc. Me concernant et dans le cas présent, j'aurais pu faire mieux, mais je suis malgré tout plutôt satisfaite de mes choix. J'ai apprécié la "simplicité" d'utilisation de cet ensemble, avec lequel je me sentais "en accord".

jeudi 17 août 2017

Me revoilou...

Vous prenez un enchaînement du type série noire de pépins physiques divers, une opération qui, bien que bénigne en soi, m'a mise KO plusieurs mois, vous rajoutez un contexte familial et professionnel particulièrement prenant, et vous aurez l'explication de cette longue absence.

Mais les choses s'arrangent et, bien que cet automne s'annonce également bien occupé et riche en déplacements divers, je vais tâcher de rattraper mon retard de publications.

Au programme : quelques bricolages, quelques achats, quelques promenades (un road trip en Norvège, une jolie balade en Lubéron, ...), et la traversée des Pyrénées Occidentales sur le GR10.


dimanche 7 février 2016

Chaussons Boréal Joker Plus Velcro

En attendant que mon emploi du temps et la météo me permettent de repartir explorer les sentiers, j'en profite pour grimper. Le bon côté, c'est que je progresse et commence à "passer" en salle des 5c pas trop exigeantes  Happy, la Galou ! Même si tout est relatif, que le 8a est encore loin et que je n'espère même pas l'approcher un jour... Bref. Au pied ? Des chaussons Boréal Joker Plus Velcro, un modèle de 2011 (me semble-t-il) bien adapté à mon niveau.



Caractéristiques : 
  • Conçus dans l'optique d'un confort maximum en utilisation polyvalente : formation, entraînement, blocs, longues voies, en intérieur ou voies naturelles.
  • Talon ergonomique HFS (matelassages améliorant le maintien et l'adaptation au niveau de la cheville)
  • Semelle Boréal FS-Quattro (caoutchouc formulé par Boréal) de 4 à 6 mm d'épaisseur (selon taille).
  • Arrière de la semelle CHS (amortisseur de choc par insert EVA)
  • Tige en croute de cuir et Lorica (Mesh matelassé) respirant.
  • Serrage par 2 bandes velcro sur le dessus du pied
  • Mi semelle intermédiaire semi-rigide
  • Très légèrement asymétrique et convexe
  • Poids (la paire) : 440g en 39 et 465g en 41.

J'apprécie : 
  • Très confortables (pour des chaussons de grimpe...), même pour de longues séances.  
  • Rapides à mettre et à enlever.
  • Très bon réglage du serrage, et une bonne tenue au pied,
  • Semelle résistant bien à l'abrasion.
  • Bonne précision et bonne tenue sur des prises en adhérence pour cette gamme de chaussons

J'aime moins :
  • La croûte de cuir est confortable et résistante, mais j'aurais aimé pouvoir les passer en machine de temps en temps : au bout d'un certain temps, il faut reconnaître la présence persistante d'une petite odeur... de pieds.
  • Une certaine ampleur de la tige au dessus du pouce qui serait certainement handicapante à un niveau supérieur mais qui ne me dérange pas.


En conclusion : 
J'avoue avoir, lors de mes essayages, été influencée par le vendeur dans le choix de ce modèle. Ceci étant, dans la mesure où je n'ai pas l'intention de rentrer dans les pantoufles de verre de Cendrillon à la recherche d'une précision qui ne correspond de toute façon pas à mon niveau, je dois reconnaître que ses conseils étaient bons et que ces chaussons me conviennent tout à fait. Un bon choix pour des débutants ou des grimpeurs à la recherche du confort. 


mardi 2 février 2016

Baudrier de secours

Une solution qui ne remplace pas un vrai baudrier pour l'escalade ou pour jouer à se faire peur en haut d'une falaise par exemple, mais qui est bien pratique en "dépannage", par exemple pour assurer un enfant dans des passages un peu aériens ou glissants en randonnée. Or j'ai constaté en balade que, si elle est bien connue des grimpeurs, elle l'est beaucoup moins des randonneurs à qui elle serait pourtant le plus utile.


Matériel : 
  • Une sangle un peu large (minimum 2cm, une question de confort) de 2m de long (pour un adolescent par exemple), voire plus (compter 2,5 m minimum pour un adulte).
  • Un mousqueton de sécurité (ceux qui ne peuvent pas s'ouvrir de façon imprévue, quel que soit le principe).
  • Quelques mètres de corde


Préparation : 
Il est préférable de coudre la sangle en boucle, à plat. A défaut, fermer la boucle par un nœud de sangle ou en queue de vache.
Queue de vache non serrée


Mise en place : 
  1. Placer la sangle dans le dos, à plat si possible, au niveau de la taille et des cuisses : 
  2. Maintenir la sangle bien à plat sur les reins, et l'attacher sur le ventre avec le mousqueton, sans le fermer pour l'instant :  
  3. Ramener l'excédent de sangle qui passe derrière les cuisses sur l'avant, en passant entre les jambes, et l'attacher également au mousqueton : 
  4. Le tout doit être légèrement ajusté, sans serrer. Si besoin, raccourcir la sangle par un nœud en queue de vache (voir plus haut).
  5. Fermer correctement le mousqueton.
  6. Fixer la corde au mousqueton par un nœud de 8
Pour cela, nouer la corde sur elle même,
Puis passer l'extrémité dans le mousqueton, et lui faire reprendre "le trajet inverse".
NB : Il n'est pas inutile de l'avoir déjà fait avant la balade, ne serait-ce que pour s'entraîner et prérégler la longueur, ou vérifier que la longueur de la sangle est suffisante.


Important :
  • Vérifier toujours les nœuds et, concernant le nœud de 8, s'assurer que le brin libre dépasse d'au moins 20cm, garantie qu'il ne "glisse" pas par la suite.
  • Maintenez la corde légèrement tendue entre vous et la personne à assurer. Ceci afin de réduire la violence de l'éventuelle chute et réduire d'autant l'énergie à absorber par ce système. 
  • Quitte à me répéter, je rappelle que cette solution ne remplace pas un vrai baudrier et ne saurait en particulier être considérée comme une protection suffisante en cas de risque de chute violente. Comme précisé ci-dessus, il est donc important de maintenir la corde légèrement tendue, de la tenir correctement, et de réserver ce système à des cas où une légère retenue est suffisante (petit talus à franchir, pente modérée glissante, ...) et de préférer la solution du replis dans les autres cas...


Remarque : Il existe de nombreuses variantes, en corde, ou utilisant 2 mousquetons, des dégaines, ne passant qu'autour des cuisses ou remontant sur les épaules, etc. Celle présentée ici a, à mon avis, l'avantage d'être facile à retenir et à mettre en œuvre. 


samedi 30 janvier 2016

Kong : Descendeur OKA

Dimanche dernier donc, petit test sur paroi du descendeur OKA de Kong, mon nouveau jouet que je n'avais pour l'instant utilisé qu'en salle, après l'avoir découvert auprès d'un ami canyoniste. 

Photo du Net

Caractéristiques : 
  • Initialement conçu pour le canyoning et la spéléologie.
  • Certifié selon la norme EN 15151-2:13 type 4 (dispositif d'assurage et de descente en rappel avec action régulatrice du frottement).
  • Plusieurs niveaux de freinage et diverses clefs réalisables (voir schéma plus bas)
  • Assemblage mousqueton/descendeur rigide (mousqueton de 11 à 12mm de diamètre de tige)
  • S'utilise sur corde simple de 8,9 à 12,7 mm et sur corde double de 7,8 à 10mm.
  • Poids : 97g sur ma balance

Document du Net

Les plus : 
  • Clés de blocage simples à mettre en place, ne nécessitant pas de redonner du mou, et efficaces.
  • Plusieurs niveaux de freinage en fonction de la corde et du poids du grimpeur, avec possibilité de l'augmenter d'un simple geste. 
  • Utilisable pour la descente en point fixe, en rappel et rappel assuré ou débrayable avec des manipulations très simples.
  • Reste solidaire du baudrier ou du mousqueton pendant les manipulations.
  • Utilisable sur corde double, contrairement au célèbre Pirana de Petzl dont il s'inspire et qui limite le nombre de possibilités en cas d'utilisation en double.
  • Évite la formation de têtes d'alouettes.
  • Développé en collaboration avec des équipes de secours, il offre des possibilités spécifiques (pour l'évacuation d'un blessé ou la remontée sur corde fixe par exemple) que j'espère ne jamais avoir à tester en situation réelle mais qui, à défaut d'être d'une efficacité redoutables, sont assez intuitives pour être réalisées dans le stress de l'urgence... 
Et puisque je n'ai utilisé qu'une partie des possibilités, voir ici un test complet en canyoning.


Les moins : 
  • Cela reste une variante de 8. Autrement dit, pas fonction "autobloquante", éternel sujet de discorde entre les adeptes du 8 et ceux du grigri de Petzl (et autres).
  • Réduit le vrillage des cordes, sans l’annuler totalement.
  • Fin, léger, ... Difficile de lui faire immédiatement confiance.
  • Attire les remarques désobligeantes au pied des parois de grimpe, et c'est encore pire en salle : "ici on fait de la grimpe, pas du canyon", "vous devriez utiliser un grigri", "les 8, c'est dépassé, même lorsqu'on les déguise", ... Au moins, il fait parler !


En synthèse : 

Dans la mesure où je n'aime ni les "auto-bloquants" ni les "reverso", j'ai choisi ce descendeur pour sa polyvalence et l'aspect très intuitif de son utilisation. Une caractéristique que je confirme à l'usage et dans laquelle je vois un gage de sécurité.
Bien que je connaisse (et utilise) la technique du "8 imperdable" qui supprime (quasiment) les risques de perte en cours de manip, j'apprécie que ce descendeur reste solidaire du baudrier pendant les manipulations de corde en haut de voie : l'enchaînement des manips en est simplifié, là aussi gage de sécurité (et de sérénité pour un débutant, ce que J a largement confirmé dimanche dernier).

mercredi 27 janvier 2016

Séance de grimpe à Toulon

Dimanche en famille, à défaut de convaincre les jeunes d'aller marcher, c'est parti pour un peu de grimpe. 

J a fait du bloc à la salle de Valbonne lorsqu'il était au collège il n'y a pas loin de 10 ans, mais ne connait rien aux manips de corde, a peur du vide et n'a plus d'équipement... Nous avons bien un baudrier excédentaire à lui prêter offrir mais pour les chaussons, c'est pas ça, Monsieur a de grands pieds qui ne rentrent pas dans ceux dont nous disposons... Le choix se porte donc sur du "facile", au spot de Baudouvin sur les parois du Coudon, à Toulon.



Site de dalles de calcaire très (trop ?) fréquenté, ce qui se comprend par sa localisation et la variété de voies. L'un de ces sites à 2 pas de la ville où il est possible d'initier enfants et débutants sur du 3, tout en permettant aux aguerris de se faire plaisir sur du 6, voire du 7, le tout sur des voies de 15 à plus de 40m. Seul défaut, la roche est très patinée par endroit, rançon du succès.

Pour aujourd'hui, nous nous contentons de jouer sur une voie très simple dont j'ignore la cotation. 3c ? 4a ? Quelque chose dans le genre.
Edit du 29/01 : en réalité une 5a si j'en crois un ancien topo de l'ADVTR que l'on vient de me prêter, mais j'ai du mal à y croire...

Y préfère admirer le paysage et boude la paroi. JL prend le rôle du moniteur. J découvre le matériel, les noeuds, a besoin de retrouver ses marques, d'apprendre à faire confiance à la corde, ... Pas simple, surtout pieds nus... Rire. Ceci étant, il finira par utiliser les chaussons oubliés sur place par un autre grimpeur. Pas vraiment à sa taille mais le verdict est clair malgré tout : surtout sur des prises en adhérence, ça aide !
Blague à part, j'ai été surprise de son aisance à la montée... Voie facile d'accord, mais après quelques hésitations il monte comme un cabri, le bonhomme ! Apparemment la grimpe c'est comme la bicyclette, ça ne s'oublie pas. La descente en moulinette sera plus difficile : lâcher prise (au propre comme au figuré) et confier sa vie à quelqu'un d'autre, ce n'est jamais simple. Au point qu'une seule fois est une fois de trop pour lui et qu'il choisira ensuite de ne plus redescendre qu'en rappel. 

Quant à moi, j'en profite pour travailler un peu plus en dynamique que d'habitude, et m'oblige à utiliser des prises inversées que, en temps normal, je laisserais plutôt de côté. Une autre façon de progresser sereinement tout en passant un bon moment ludique. 

Au final, un site que je découvrais mais que j'ai beaucoup apprécié et où je reviendrai certainement. L'occasion, aussi, de tester mon nouveau descendeur, le modèle OKA de Kong. J'en reparlerai.

dimanche 24 janvier 2016

Pâtes à tartiner diverses (salées ou sucrées)

Lors de notre balade en Suisse, j'ai eu l'occasion d'acheter ceci en vivres de course :
Des "sandwich" constitués de crackers à base de farine complète et farcis d'une sorte de pâte à tartiner à base de fromage et parfumée aux herbes pour l'un, à la tomate et au basilic pour l'autre, aux apports caloriques de 485 kCal/100g. Et tant qu'à faire, ça se transporte bien (dans l'emballage d'origine ou dans un Ziploc), et c'est pas mauvais du tout et même plutôt bon en vivre de course, leur truc ! 

D'où l'idée de repartir du même principe, et de concocter des pâtes à tartiner à reconstituer au bivouac, soit pour les manger de suite, soit pour en garnir des crackers ou autres biscuits à manger dans la journée. Le tout en utilisant si possible des ingrédients déjà présents dans mon sac...


Recette simpliste évidemment : mélanger tous les ingrédients, ajouter quelques gouttes d'eau (la quantité varie en fonction des cas mais n'est jamais élevée), mélanger... La texture finale doit être celle d'un beurre un peu mou. Puis en tartiner un quelconque toast au choix.


Remarques :
  • Je mettrai cet article à jour au fur et à mesure des idées et tests, afin de tout rassembler en une seule page. N'hésitez pas, de votre côté, à indiquer vos mélanges en commentaires, histoire de varier les plaisirs.
  • Ce sont des idées plus que des recettes strictes... Autrement dit, tout est modifiable, que l'on parle des proportions ou des ingrédients. Un goût trop fort est atténué en ajoutant de la purée en flocons ou de la poudre de lait, il est toujours possible de rajouter des épices, etc.
  • Des idées de "support" : Crackers divers, tranches Wasa, Cracottes, etc. 


Parmesan aux "10 légumes"
  • 1/3 parmesan râpé,
  • 1/3 lait entier en poudre,
  • 1/3 poudre de soupe Royco "moulinée 10 légumes",
Soit de l'ordre de 500 à 550 kCal/100g d'ingrédients secs.

Verdict : utilisé entre 2 morceaux de crackers bio aux graines, un goût un peu chimique et plutôt fort mais malgré tout très agréable. Le genre de truc sur lequel on ne se jette pas chez soi mais que l'on apprécie en rando lorsqu'on est rassasié de flocons d'avoine et semoule... Je pense que ce serait meilleur en augmentant la proportion de lait. 


Chocolat aux noisettes
  • 1/3 chocolat en poudre
  • 1/3 poudre de noisette
  • 1/3 lait entier en poudre
Soit de l'ordre de 490 kCal/100g d'ingrédients secs (variable en fonction du chocolat utilisé).

Verdict : très bon pour qui aime le chocolat praliné. Certains ajouteront du sucre. Goût variable en fonction des marques de chocolat. 



Chocolat au lait d'amandes
  • 1/3 chocolat en poudre
  • 1/3 l'ait d'amande en poudre (marque Jean Hervé, dispoible en magasin "bio")
  • 1/3 lait entier en poudre
Soit de l'ordre de 460 kCal/100g d'ingrédients secs (variable en fonction du chocolat utilisé).

Verdict : le goût de lait d'amandes est dominant, assez "doux". 



Roquefort aux noix
  • 1/3 roquefort râpé (maison, ou rayon "fromage râpé", voir ci-dessous)
  • un peu de poudre de noix
  • 2/3 purée en flocons
Soit de l'ordre de 430 kCal/100g d'ingrédients secs.

NB : Le fromage "Société à saupoudrer", présent en supermarché depuis le printemps 2015, est en réalité un mélange de 58% de fromage de brebis et de 42% de roquefort. J'en ai conservé plusieurs semaines dans un ziploc, à température ambiante, sans constater de dégradation, mais c'est sans garantie, évidemment. Un morceau de roquefort un peu ancien, que l'on a laissé perdre son eau assez longuement, peut également être "cassé" en éclats transportables de même. Un bon apport en pénicilline... Rire.

Verdict : très bon, mais vite un peu fort, d'où la proportion importante de purée.


Chèvres et tomates
  • 1/3 chèvre râpé (voir ci-dessous)
  • 2/3 purée en flocons
  • Tomates séchées réduites en poudre, épices et herbes au choix (basilic par exemple).
  • 1 petit peu d'huile d'olive (option)
Soit de l'ordre de 400 kCal/100g d'ingrédients secs.

NB : On trouve parfois du chèvre râpé au rayon correspondant des supermarchés. Personnellement, je préfère utiliser des chèvres secs que je râpe ou réduits en poudre au robot. Plus sec, je pense qu'il se conserve mieux. Par contre il est assez fort, d'où la proportion importante de purée.

Verdict : très bon pour qui aime les goûts "provençaux",